Encore chacun des dessins créé dans le cadre du projet Dæmondala se voit accompagné d’un texte. Peut-être la formule 1 dessin/1 texte changera pour le second volume, mais je continue d’écrire en fonction des images créées. Voici donc le texte (poétique cette fois) du Victumargr.

L’élu des condamnés

Nul ne le suivra.
On damnera ce magicien stérile, inhibiteur frivole porteur de malheur.
Cet indomptable joueur de son visage émacié s’isolera.
En ses derniers retranchements, se rétracteront ses muscles atrophiés.

Pères et oncles le mépriseront.
Femmes et enfants le repousseront.
Cousins et frères le maudiront.
Sans famille, on l’enlisera de médiocrités.
Pour son innocence aveugle, on l’humiliera.
Pour son corps en déchéance, nous l’aliénerons.
Dans l’obscurité, ce druide au bonnet blanc moisira.

Acculé à l’exil, on le conviera à l’absurde.
Des plus malveillants, l’innocent s’éprendra tandis qu’on l’étranglera.
De sables et d’enduits on le couvrira…
Entre deux feux le parjure s’embrasera.
Coupable le dévot s’immolera!

Dans les ténèbres il s’égorgera.

D’une race pitoyable, incapables et parasites calcineront d’un même feu.
Laiderons, et aberrations se consumeront!
Réduits en cendres, d’ignorance ces déchets se condamneront.
De peur en reproches, violeurs et mécréants se mépriseront.
Brutes ignares et barbares cannibales, loques humaines et débiles impuissants corrections et châtiments s’infligeront.

Sous peu leurs terres s’assécheront,
De négligence leurs routes s’affaisseront
ponts en ruines, donjons en béton s’effondreront.

À se détruire les imbéciles plancheront,
à s’abrutir les dépravés s’éduqueront,
à s’unir les martyrs s’éteindront,
dans l’humiliation à répétition,
pour des générations…

Au nom du macadam, du naphte et de l’asphalte,
du courant, du carburant et de l’argent,
maints esclaves sans nom mourront.

« Dans l’incurie et le désespoir, quiconque connaît mon symbole, du bout des doigts dessinant un triangle de leurs mains, s’assurera ma protection, au nom du VictumArgr et ses sables de goudron. »
« Dans l’incurie et le désespoir, quiconque connaît mon symbole, du bout des doigts dessinant un triangle de leurs mains, s’assurera ma protection, au nom du VictumArgr et ses sables de goudron. »
Victumargr

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